En 2011, la cérémonie du 11 Novembre changeait. Le Président de la République Nicolas Sarkozy avait rendu hommage, le 11 novembre 2011, non plus uniquement aux combattants de la Première guerre mondiale mais aux treize militaires français morts en Afghanistan, les derniers soldats en date "morts pour la France", à l'instar du Memorial Day américain. Il avait annoncé le dépôt d'un projet de loi pour faire de cet anniversaire une journée "de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France", choix entériné par le Parlement le 20 février 2012 (Wikipedia)
Aujourd'hui, 11 Novembre 2012, le Député de notre circonscription, André Schneider a participé aux cérémonies en compagnie des élus de Bischheim, puis de Hoenheim. Les cérémonies étaient présidées par Monsieur le Sous-Préfet, Secrétaire Général de la Préfecture, Christian Riguet.
A Bischheim à 09h00, des représentants d'associations d'anciens combattants, du Souvenir Français, des pompiers, ainsi qu'une délégation de la Croix Rouge française étaient présents autour du Député, du Maire et des adjoints et conseillers municipaux.
A Hoenheim, le Maire Vincent Debes a prononcé un discours sur le sens du 11 novembre 1918, entouré par ses adjoints et conseillers municipaux, de la délégation de la Croix-Rouge française, des représentants du Souvenir Français, des pompiers de Hoenheim.
A la Robertsau, la Marseillaise a également été chantée comme lors de chacune des cérémonies sur la circonscription. Jean Chuberre a demandé, au nom du Souvenir Français, de penser pendant la minute de silence à nos morts qui sont tombés dans cette guerre fraticide sous les deux uniformes, et que cette date devienne cérémonie de la réconciliation.
A Reichstett, notre délégué de circonscription et Maire de Reichstett et Député suppléant, Georges Schuler, a présidé la cérémonie, entouré de plusieurs de ses adjoints, des représentants des anciens combattants, du Souvenir Français, des pompiers de Reichstett, des enfants du Conseil municipal des enfants de la commune.
Un représentant de l'Eurocorps a également déposé une gerbe aux pieds du monument aux morts.
Quelques jeunes populaires et jeunes actifs de la 3ème circonscription du Bas-Rhin étaient présents lors des cérémonies de Bischheim, Hoenheim, Reichstett et la Robertsau afin de rendre hommage aux combattants tombés pour la France.
Message de Kader ARIF, Ministre délégué auprès du ministre de la défense, en charge des anciens combattants - 11 novembre 2012 - Commémoration de la victoire et de la paix - Hommage à tous les morts pour la France
Le 11 novembre 1918 à 11 heures, les clairons sonnaient le cessez le- feu tout au long de la ligne de front, mettant fin à quatre ans d’une terrible guerre.
Premier conflit mondial, qui marque par son ampleur et par le nombre de victimes, militaires et civiles, l’entrée brutale dans ce 20ème siècle sanglant, la Grande Guerre marquera à jamais les esprits.
Car malgré la joie de la victoire, les familles pleuraient leurs morts.
Une hécatombe venait de se produire et, bientôt, chacun ressentait l’impérieuse nécessité que la nation tout entière, pour se reconstruire, reconnaisse son malheur et s’y associe.
Plusieurs étapes favoriseront cette résilience.
– L’inhumation sous l’Arc de Triomphe, le 28 janvier 1921, du corps d’un soldat inconnu, pour symboliser tous les morts de la Grande Guerre.
– Le vote par le parlement, il y a eu 90 ans cette année, le 24 octobre 1922, d’une loi fixant au 11 novembre la "commémoration de la victoire et de la paix".
– L’allumage, par André Maginot, ministre de la guerre et des pensions, le 11 novembre 1923, d’une flamme sur la tombe du soldat inconnu, qui, depuis lors, ne s’est jamais éteinte.
– La réalisation de monuments aux morts dans presque toutes les communes, pour porter les noms de leurs enfants "morts pour la France", auxquels s’ajouteront, ultérieurement, ceux des victimes des autres conflits.
La disparition des témoins de la guerre de 1914-1918 et l’inéluctable déclin du nombre des acteurs des conflits suivants appelaient une évolution pour maintenir la portée symbolique de cette journée.
C’est le sens de la loi du 28 février 2012, qui élargit la portée du 11 novembre à l’ensemble des morts pour la France tout en conservant les autres journées nationales commémoratives.
C’est donc la reconnaissance du pays tout entier à l’égard de l’ensemble des morts pour la France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s’exprime aujourd’hui, particulièrement envers les derniers d’entre eux, ceux qui ont laissé leur vie en Afghanistan.
Elle s’inscrit dans une politique commémorative ambitieuse qui vise à transmettre la mémoire, à favoriser la compréhension de notre histoire nationale commune et son appropriation par les jeunes générations.
Les parlementaires du début des années vingt avaient voulu que la journée nationale du 11 novembre soit placée sous le double signe de la victoire et de la paix.
Ce dernier but semblait alors bien aléatoire, comme allaient le démontrer les décennies suivantes.
Mais finalement, ces parlementaires étaient des précurseurs. En votant la loi instituant une "journée de la victoire et de la paix", ils espéraient que soit célébrée dans l’avenir une "journée de la victoire de la paix".
Le temps et la volonté des peuples leur ont donné raison.
Kader ARIF