jeudi 29 août 2013

La Syrie aujourd'hui, l'Irak d'hier ?

Un conflit sans aucune visibilité

Ne rien faire serait un signe d'impunité donné au régime de Bachar El Assad. Il n'est pas possible de rester sans une réaction face à l'utilisation d'armes chimiques, bien que les observateurs de l'ONU n'ont pas encore rendu leurs conclusions. Ces derniers partent samedi prochain de Syrie.
Acte horrible du régime de Damas ou manipulation de groupes islamistes, la prudence doit être de mise et l'avis des observateurs de la communauté internationale sur place doit être entendu avant toute intervention.

On se souvient encore des fameuses armes de destruction massive qui avaient motivées l'intervention en Irak...

Il faut garder une place à la diplomatie dans tout conflit.

La communauté internationale ne désire d'ailleurs pas causer par l'intervention qui se prépare la chute de Bachar El Assad mais plutôt opérer des frappes précises sur quelques bâtiments militaires stratégiques pour le "punir".

En effet, une lutte féroce pour le pouvoir aurait forcément lieu en Syrie après la chute d'El Assad et il n'y a aucune garantie que le vainqueur de cette lutte serait l'autorité politique de transition reconnue par la France ,les autres puissances occidentales et certains pays du monde arabe, à savoir  le conseil national syrien.
La représentativité et la légitimité de cette opposition sont d'ailleurs aussi contestées et les soubresauts sont légions en son sein.

L'implication de l'Iran, le soutien du mouvement Hamas, la présence de combattants djihadistes parmi les combattants , la multiplication des attentats au Liban... montrent que la zone pourrait devenir une poudrière dont personne n'aurait à ce moment là le moyen de dire STOP.
L'Iran est un fidèle soutien du régime syrien et a promis de réagir. Israël est en alerte. Qui peut prédire qu'en cas de missile israélien sur la Syrie, l'Iran, qui rêve de rayer ce pays de la carte ne réagira pas.
Au passage, un conflit en efface un autre et l'Iran continue tranquillement son chemin vers le nucléaire civil... militaire.

Le soutien de la Russie (membre du Conseil de Sécurité de l'ONU) au régime syrien, sans parler de la Chine, est aussi un élément qui divise la communauté internationale. Le G20 qui a lieu prochainement en Russie risque d'être "chaud" si l'intervention occidentale a commencé.

La Russie forme l'armée syrienne et la fournit en armes: artillerie, chars, MIG... quelle sera sa réaction en cas de conflit...?

Quel impact aura le jeu des alliances dans la région ? L'ennemi de l'ami sera-t-il l'ennemi ?

http://www.courrierinternational.com/une/2013/08/29/en-syrie-les-djihadistes-promettent-l-enfer-aux-occidentaux

vendredi 23 août 2013

Edito Août 2013

La fin des vacances politiques approche et le mois de Septembre va réveiller les ardeurs.

Voici donc revenu le temps des messages...

Taxe carbone 2009 ou "contribution climat énergie" 2014 , la seconde a du vert dans l'intitulé... , défiscalisation des heures supplémentaires pour les 1500 ou 2000 premiers euros de gains annuels pour les salariés, les élus du Parti Socialiste osent imaginer revenir à plus ou moins près, à des mesures initiées par le Gouvernement Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

La réforme des retraites , la réforme de la politique pénale, le budget, les thèmes ne manquent pas au débat en cette rentrée politique qui sera chaude, mettant en scène les syndicats, les rivalités des ministres du Gouvernement, les idéologies...
L'histoire d' "amour" de l'été Valls vs Taubira ,en écho à la politique pénale souhaitée par cette dernière , aura occupé une bonne partie de l'été :

Abandon de la construction décidée sous le précédent gouvernement , de 20 000 places de prison par la Ministre de la Justice Christiane Taubira, fermeture de prisons pour en construire de nouvelles plus importantes (Riom, Valence et Beauvais) , volonté de baisser le nombre de prisonniers en dessous de 60 000 (68 000 actuellement), annonce par la Ministre puis démentie par le 1er Ministre de libérer les détenus  aux 2/3 de l'exécution de leur peine, abolition des peines planchers , mandat de dépôt non automatique des récividistes à l'audience, mise en places de peines de probation alors que les effectifs et les moyens ne sont pas là ... voilà un programme clair de liberté pour les délinquants de notre pays.

Le nombre d'habitants augmente en France, il est donc malheureusement inévitable que le nombre de crimes et délits suive la même pente. Mais apparemment la France de 2025 du devoir demandé pendant les vacances à chaque ministre dont la Ministre de la Justice, doit indiquer une France des bisounours où tout ira bien dans le meilleur des mondes.
Certes, la prison est également une école de la délinquance où des contacts se nouent pour de nouveaux coups à la sortie, certes la réinsertion des prisonniers n'est peut-être pas assez préparée et suivie, mais il faut aussi garder en mémoire qu'il y a une frange de ces prisonniers qui ne comprendra jamais qu'il faut se plier aux règles de la République. Ceux là doivent pourvoir être incarcérés autant de fois qu'il est nécessaire ,sans être libérés faute de place comme cela est arrivé il y a quelques semaines, afin de protéger la société.

Ce qui est sûr c'est que la France ne comptera pas dans 20 ans le nombre de prisonniers égal au nombre de places de prisons actuelles. Il faut donc rénover... et construire...