En ce 11 novembre à 11h, nous nous sommes rassemblés devant le monument aux morts de Reichstett pour honorer la mémoire de celles et ceux qui sont tombés pour la France.
Nous avons commémoré l’Armistice de 1918, signé il y a 107 ans, qui mit fin à la Première Guerre mondiale après plus de quatre années d’un conflit d’une brutalité sans précédent.
Ce jour, symbole de paix retrouvée, nous rappelle le prix immense payé par toute une génération.
Près de 1,4 million de soldats français ont donné leur vie pour défendre notre patrie.
Derrière ces chiffres, il y a des visages, des noms gravés sur nos monuments, des familles endeuillées, des villages meurtris, des destins brisés.
Mais le 11 novembre ne se limite pas à la mémoire des Poilus.
Depuis 2012, cette journée est aussi celle de tous les morts pour la France, de toutes les générations, de toutes les guerres et opérations extérieures.
Nous avons rendu hommage à ceux qui, aujourd’hui encore, servent la Nation avec courage et dévouement — militaires, gendarmes, policiers, pompiers, et tous ceux qui défendent nos valeurs républicaines.
Ici, en Alsace, cette mémoire prend une dimension particulière.
Nous n’oublions pas le destin tragique des Malgré-nous, ces jeunes Alsaciens et Mosellans incorporés de force, arrachés à leur famille, pris dans une histoire qui les a dépassés.
Beaucoup d’entre eux n’en sont jamais revenus.
Leur souffrance, leur silence parfois, font partie de notre mémoire collective.
Et à leurs côtés, n’oublions pas les Malgré-elles, ces femmes réquisitionnées, contraintes à participer à une guerre qui n’était pas la leur.
À toutes et tous, nous devons reconnaissance et respect.
Commémorer, c’est se souvenir.
Mais c’est aussi transmettre.
Transmettre à nos enfants les valeurs qui fondent notre République : le courage, la solidarité, le sens du devoir et l’amour de la France.
Ces valeurs sont celles qui unissent les générations et qui nous rappellent que la paix n’est jamais acquise, qu’elle se construit chaque jour, par le respect, la vigilance et la cohésion nationale.
En ce moment solennel, nous avons eu une pensée pour toutes celles et tous ceux qui continuent de servir sous nos drapeaux, ici et ailleurs.
Pensées pour leurs familles, pour leur engagement silencieux, pour leurs sacrifices souvent méconnus.
Et souvenons-nous que la France ne vit que par celles et ceux qui la défendent, par leur courage et leur fidélité à ses idéaux.
